"Ce sera cet automne, je le sais", a déclaré dimanche matin la sénatrice démocrate Dianne Feinstein lors d'une interview sur CNN, confirmant la première audition publique d'un membre du premier cercle de Donald Trump sur la Russie.
"Don Jr." a déjà passé cinq heures, à huis clos, à répondre aux questions des enquêteurs de la commission judiciaire du Sénat, le 7 septembre.
Le gendre du président, Jared Kushner, a lui aussi été interrogé, à huis clos, par plusieurs commissions parlementaires en juillet.
Mais les élus veulent que ces différents protagonistes s'expliquent en public et sous serment sur leurs contacts avec des Russes avant et après l'élection de novembre 2016.
Tous ont réfuté la moindre connivence avec Moscou, défendant des échanges banals ou sans importance dans le cadre d'une campagne électorale.
Pour le fils Trump, codirigeant de l'entreprise familiale, c'est une rencontre précise qui intéresse les enquêteurs. En juin 2016, il s'est empressé de recevoir à la Trump Tower une avocate venue de Moscou et qui lui avait été présentée comme "avocate du gouvernement russe", Natalia Veselnitskaya, capable de fournir des renseignements compromettants sur Hillary Clinton.
Mais la réunion n'a finalement rien donné, s'est-il défendu. Quoiqu'il en soit, les enquêteurs voudront savoir si son père était au courant de ce qui pourrait s'assimiler à une tentative de collusion.
L'audition parlementaire n'a pas été officialisée par la commission, contrôlée par les républicains. Si Donald Trump Jr. refusait l'invitation à témoigner, le Congrès aurait le pouvoir de lui envoyer une assignation.
Avec AFP