Dans ses prévisions économiques mondiales, le FMI maintient inchangée sa prédiction d'un ralentissement de la croissance chinoise cette année à 6,6% contre 6,9% en 2017, comme dans ses prévisions du mois d'avril.
En revanche, pour l'an prochain, la prévision est abaissée à 6,2%, contre 6,4% dans l'estimation précédente. Il s'agirait du plus mauvais score de l'économie chinoise depuis 1990.
On est très loin du pic de 14,2% atteint en 2007, quand Pékin s'apprêtait à accueillir les jeux Olympiques l'année suivante, à grand renfort d'infrastructures.
Lire aussi : Le FMI juge que l'économie iranienne va grandement souffrir"Cet abaissement de 0,2 point en 2019 est lié à l'effet négatif des récentes mesures tarifaires, qui devrait toutefois être compensé en partie par une politique de soutien à l'économie", commente le FMI.
La Chine et les Etats-Unis se sont lancés ces derniers mois dans une guerre commerciale qui a vu l'administration Trump frapper des produits chinois représentant 250 milliards de dollars d'importations annuelles, soit la moitié du total.
Washington menace en outre d'imposer des droits de douane punitifs sur la totalité des exportations de la Chine.
La Chine, qui importe beaucoup moins des Etats-Unis qu'elle n'y exporte, a répliqué en visant 110 milliards de dollars de biens américains.
Lire aussi : La guerre commerciale rend le FMI moins optimiste pour la croissance mondialeDans un scénario du pire inclus dans ses prévisions, le FMI a calculé que la guerre commerciale lancée par Donald Trump pourrait coûter plus de 1,6 point de croissance à la Chine dès l'an prochain, soit une estimation nettement plus alarmiste qu'avancé généralement par les experts.
A plus long terme, et quels que soient les scénarios, "le taux de croissance chinois devrait tomber progressivement à 5,6%, à mesure que l'économie poursuit sa mue en direction d'un modèle plus durable, avec une réduction des risques financiers et des mesures de protection de l'environnement", pronostique l'institution washingtonienne.
Mais la guerre commerciale complique l'équation, d'autant que le gouvernement s'efforce de lutter contre les risques financiers et un endettement massif hérité de la relance consécutive à la crise de 2008.
Cette priorité s'est érodée récemment, la banque centrale ayant notamment abaissé dimanche le taux de réserve obligatoire des banques, pour la quatrième fois cette année, afin d'encourager les prêts aux PME et au secteur privé.
Avec AFP