"Dès son installation, le conseil présidentiel nommera un Premier ministre ou une Première ministre, avec lequel ou laquelle il constituera un gouvernement d'union nationale et remettra Haïti sur la voie de la légitimité démocratique, de la stabilité et de la dignité", ont écrit les membres de cet organe qui doit encore être officiellement mis en place.
"Ensemble, nous exécuterons un plan d'action clair visant la restauration de l'ordre public et démocratique", ont-ils ajouté.
"Nous sommes déterminés à soulager la souffrance du peuple haïtien, pris au piège depuis trop longtemps entre la mauvaise gouvernance, la violence multiforme et le mépris de ses perspectives et de ses besoins", ont-ils poursuivi.
Le Premier ministre Ariel Henry a annoncé sa démission le 11 mars, au moment où Haïti, déjà en proie à une profonde crise politique et sécuritaire, connaissait un regain de violences.
Le même jour, lors d'une réunion entre des représentants haïtiens et ceux de plusieurs pays et organisations dont la Communauté des Caraïbes (Caricom), a été annoncée la future formation d'un conseil présidentiel de transition.
Cet organe doit représenter les principales forces politiques haïtiennes ainsi que le secteur privé, la société civile et la communauté religieuse. Il est composé de sept membres votants et de deux membres observateurs non votants.
Avancée?
La prise de fonctions de ce groupe s'est vue retardée par des désaccords internes.
Le communiqué de mercredi, signé par huit de ses neuf membres, semble être une avancée vers la mise en place de nouvelles autorités. La dernière arrivée des représentants du conseil vient d'être désignée.
Les membres ont affirmé dans leur texte s'être entendus sur "les critères et les mécanismes pour le choix du président ou de la présidente du conseil présidentiel", ainsi que pour la nomination du futur Premier ministre intérimaire et du cabinet ministériel.
En attendant, la population continue de payer l'instabilité au prix fort.
Les gangs contrôlent des pans entiers du pays, dont 80% de la capitale Port-au-Prince.
La patronne de l'Unicef, Catherine Russell, a alerté cette semaine sur le fait que d'"innombrables enfants" risquaient de perdre la vie en raison de la crise multidimensionnelle qui ravage Haïti, "alors que de l'aide vitale est prête à être distribuée si la violence s'arrête et que les routes et les hôpitaux rouvrent".
Le Kenya devait envoyer un millier de policiers en Haïti dans le cadre d'une mission soutenue par l'ONU, mais a annoncé qu'il suspendait ce déploiement au vu de la situation.