Burkina :le général de Brigade Gilbert Diendéré, chef de la junte

Le général de Brigade Gilbert Diendéré, ancien bras droit de Blaise Compaoré, est désigné président du Conseil national pour la démocratie (CND), organe qui a pris le pouvoir au Burkina.

Le général de Brigade Gilbert Diendéré est désigné président du Conseil national pour la démocratie (CND), organe qui a pris le pouvoir au Burkina selon une déclaration d'un "Conseil National pour la Démocratie" lue jeudi matin à la télévision nationale du Burkina Faso.

Gilbert DIendéré, ancien bras armé de Blaise Compaoré a dirigeé le RSP depuis sa création au milieu des années 90. Il est l'undes rares officiers à être resté aux cotés de Blaise Comapaoré depuis le coup d'Etat de 1987.

Jusqu'à la chute de Compaoreé en octobre dernier, il était le chef d'Etat major particulier du RSP, le Régiment de Sécuriteé présidentielle á l'origine de ce coup.

"Aujourd’hui 17 Septembre 2015, les forces patriotiques et démocratiques alliant toutes les composantes de la nation et réunies au sein du Conseil National pour la Démocratie (CND), ont décidé de mettre un terme au régime déviant de la transition", commence cette déclaration.


"Instauré à la suite de l’insurrection victorieuse du peuple des 30 et 31 Octobre 2014, le régime de transition s’est progressivement écarté des objectifs de refondation d’une démocratie consensuelle", affirme les nouveaux hommes forts dans leur message..

Ils mettent en cause la "la loi électorale taillée sur mesure pour des individus et décriée par les instances et les hommes de droit, se dresse alors, comme un outil de négation des valeurs de notre peuple fondée sur l’esprit de justice, d’équité et de tolérance".

"Cette loi a créé une division et une grave frustration au sein du peuple, érigeant deux catégories de citoyens," selon les militaires.

Il dénonce aussi la nouvelle loi sur la reforme de l'armée.

"La loi portant statut général des personnels des Forces Armées Nationales et celle portant code de l’information ont été promulguées à des fins personnelles et pour museler la presse".


"Cette transition, dit le communiqué, s’est également illustrée par des arrestations arbitraires en négation des règles de droit faisant le lit d’une justice sélective au service des vainqueurs".