Le Ghana déploie 205 militaires face à la crise en Gambie

Le président élu du Ghana Nana Akufo-Addo sourit lors d’un rassemblement après sa victoire à l’élection présidentielle, 9 décembre 2016.

Le président ghanéen Nana Akufo-Addo a donné son accord pour un éventuel déploiement de 205 militaires en Gambie dans le cadre d'un mandat régional ouest-africain, en appui du Nigeria et du Sénégal, pour imposer le président Adama Barrow, élu face au sortant Yahya Jammeh.

"Le président de la République et chef des forces armées ghanéennes, M. Nana Akufo-Addo, a autorisé l'envoi de troupes de combat de 205 hommes, appuyées par du matériel militaire, en Gambie, dans le cadre de l'accord de la Cédéao" (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest), a annoncé mercredi soir le porte-parole de la présidence, Eugène Arhin, dans un communiqué.

Dans le même temps, le Nigeria avait également annoncé avoir envoyé 200 militaires de l'armée de l'air, ainsi que des avions "pour déjouer toutes les hostilités, ou les manquements à la loi, qui pourraient survenir alors que la Gambie est actuellement dans une impasse politique."

Le mandat du président sortant Yahya Jammeh a pris fin dans la nuit, mais il refuse toujours de céder sa place au président démocratiquement élu, Adama Barrow, à l'issue du scrutin du 1er décembre.

La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao, 15 pays), qui presse M. Jammeh de quitter le pouvoir, a prévenu à plusieurs reprises qu'elle pourrait avoir recours à la force en dernier ressort.

Yahya Jammeh dirige sans partage depuis 1994 ce petit pays anglophone d'Afrique de l'Ouest de moins de deux millions d'habitants, enclavé dans le Sénégal à l'exception de sa façade atlantique.

Avec AFP