Le GNA appelle la communauté internationale à "intervenir" dans le sud de la Libye

Des habitants fuient l'explosion d'une mosquée à Tripoli, Libye, le 23 août 2013.

Le chef du gouvernement libyen d'union nationale (GNA) a appelé à une "intervention urgente" de la communauté internationale pour mettre fin à l'escalade militaire dans le sud libyen, mettant en garde contre une "guerre civile", dans une lettre publiée dimanche.

"Nous vous demandons de prendre une position ferme et décisive vis-à-vis de cette escalade et nous appuierons toutes les décisions à même de rétablir la sécurité et la stabilité en Libye", a écrit Fayez al-Sarraj dans sa lettre adressée notamment à l'Union européenne, l'ONU et la Ligue arabe.

M. Sarraj a appelé à une "intervention urgente" de la communauté internationale "pour mettre fin à la détérioration de la situation dans le sud libyen", sans préciser le caractère de l'intervention voulue.

Depuis plus d'une semaine, des affrontements opposent des forces alliés au GNA et ses rivaux de l'Armée nationale libyenne (ANL) autoproclamée par le maréchal controversé Khalifa Haftar, autour de la base aérienne de Tamenhant, près de la ville de Sebha, à plus de 600 km au sud de Tripoli.

Convoitée pour sa position stratégique, cette base a été bombardée par les forces aériennes de l'ANL qui a annoncé une offensive terrestre pour prendre le contrôle du site militaire.

"Cette escalade soudaine et injustifiée (...) met le pays au bord de la guerre civile" et risque de "saborder le processus politique", a averti M. Sarraj.

Dénonçant l'attaque, le GNA avait annoncé une contre-offensive pour chasser l'ANL du sud, confirmant ainsi pour la première fois un affrontement direct avec les forces de Haftar.

Homme fort de l'est libyen et soutenu par l'Egypte, M. Haftar est appuyé par le Parlement élu basé à Tobrouk (est), hostile comme lui à l'exécutif de M. Sarraj. Ce dernier est issu d'un accord interlibyen signé fin 2015 au Maroc sous l'égide de l'ONU.

Avec AFP