Le gouvernement guinéen déplore les violences de Boké

Un soldat et un membre de la sécurité patrouillent à Boké, après des violences, en Guinée, le 29 avril 2017.

Le gouvernement guinéen a déploré dimanche les violences en cours depuis mardi dans la ville minière de Boké (300 km au nord-ouest de Conakry) qui ont fait 2 morts, de nombreux blessés et d'importants dégâts matériels.

Pour ramener le calme dans la ville, le président guinéen Alpha Condé a limogé samedi le préfet de Boké, Mohamed Lamine Doumbouya.

Les manifestants protestent contre l'absence d'eau et d'électricité.

Dans une déclaration aux médias d'Etat, le ministre de l'Administration du territoire, le général Bouréima Condé, a "regretté" dimanche les violences et annoncé des mesures pour y mettre un terme.

"Depuis le début de ces violences, on déplore deux cas de décès que le président de la République a fortement déploré et (il a demandé à) son Premier ministre (Mamadi Youla) qu'il soit pris de façon diligente des mesures amenant à faire la lumière et toute la lumière sur ces deux cas de décès et que les éventuels coupables répondent devant la loi", a indiqué le ministre.

Selon lui, outre ces deux cas de décès, on dénombre 14 gendarmes, 7 policiers et 57 civiles blessés, dont 3 graves et évacués à l'hôpital de la CBG (Compagnie des bauxites de Guinée) à Kamsar (50 km à l'ouest de Boké).

Le ministre a souligné que des magasins avaient été pillés, les locaux de la brigade de gendarmerie et deux camions brûlés, un pick-up et 3 motos appartenant aux gendarmes calcinés, les archives et le ravitaillement des soldats brûlés ou dérobés par les manifestants";

"Le marché central a aussi été pillé, deux conteneurs défoncés, le village communautaire vandalisé, le bloc administratif régional vandalisés, les véhicules de commandement du gouverneur et du préfet caillassés". Des domiciles d'agents de la sécurité au centre-ville ont été vandalisés et leurs familles pourchassées.

Le ministre a souligné que des centaines de personnes, qui font l'objet de racket par les manifestants en provenance ou en partance pour la Gambie, la Guinée-Bissau et le Sénégal, étaient bloquées des deux côtés de la ville faute de moyen d'éviter le centre-ville de Boké.

Pour calmer la situation, le général Boureima Condé a annoncé que le gouvernement avait envoyé 3 groupes électrogènes pour fournir rapidement du courant électrique à Boké.

Avec AFP