Cette première phase de négociations directes entre le gouvernement et les éléments du pasteur Ntumi a consisté à baliser le chemin pour la mise en œuvre de l’accord de paix signé en décembre 2017.
Mais déjà, les 34 négociateurs ont souligné la nécessité de lever les poursuites contre le pasteur Ntumi. Un extrait du communiqué publié à l’issue des travaux le recommande clairement.
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"La commission ad’hoc mixte paritaire recommande la sortie du pasteur Ntumi et qu’il soit libre de ses mouvements", indique le communiqué.
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Dans le camp de Ntumi, on note une réelle satisfaction de ce premier point marqué.
Pour Jean Gustave Ntondo, représentant personnel du pasteur Ntumi à ces discussions : "nous sommes satisfaits de cette première étape. Nous avons demandé que tous les droits et libertés du pasteur Ntumi lui soient restitués".
L’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH) attire l’attention de l’opinion nationale pour que les crimes commis pendant cette crise du Pool ne restent pas impunis.
Trésor Nzila Kendet, son directeur exécutif, souligne que "la paix est une bonne chose. Mais cet accord ne peut pas être durable s’il consacre l’impunité. Déjà, l’accord lui-même a un contenu pauvre qui ferme les yeux sur toutes les exactions commises dans le Pool".
Il faut par ailleurs des moyens financiers pour débuter la mise en œuvre de cet accord. Pour le colonel Pierre Mbongo, négociateur côté gouvernement, le chemin qui reste à parcourir est déjà connu.
"Il reste maintenant à définir toute les conditionnalités de mise en œuvre effective, notamment du ramassage des armes de guerre, du retour dans leur environnement familial de tous les ex-combattants, et notamment en ce qui nous concerne, le redimensionnement du dispositif militaire dans le département du Pool", annonce-t-il.
Dans le Pool, on enregistre déjà la démobilisation de plusieurs ninjas, actuellement cantonnés dans un centre de transit à Kinkala.
Ngouela Ngoussou, correspondant à Brazzaville