Le ministère de la Communication du Gabon incite les responsables de médias publics et privés à "la stricte observation du respect de la protection de l'enfance et de l'adolescence (...) ainsi que de nos valeurs traditionnelles".
"Depuis quelques mois, certains médias (diffusent) des émissions de télé-réalité et des contenus musicaux dont les contenus heurtent la sensibilité, notamment des plus jeunes", précise le communiqué.
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Plusieurs chansons et mises en scène de stars nationales diffusées sur les médias gabonais créent la polémique depuis quelques mois dans le pays et sur les réseaux sociaux.
Le rappeur Donzer est régulièrement accusé de faire l'apologie de la violence ou de la drogue, comme dans son hit "Goudronniers" dans lequel il décrit la consommation par les jeunes Gabonais du "kobolo", un médicament anti-douleur qui, associé à de l'alcool, devient drogue.
Le jeune homme issu des quartiers populaires a expliqué dans plusieurs interviews qu'il ne fait que chanter les réalités de la jeunesse gabonaise.
Les chanteuses Shan'l et Créole, qui, dans leur chanson hit-parade au Gabon "Bonobo", demandent à leurs partenaires de les "prendre comme un bonobo", font aussi régulièrement l'objet de critiques.
Créole, qui a lancé une émission de télé-réalité diffusée par le groupe télévisuel public Gabon Télévisions, n'hésite pas à s'afficher en tenues jugées "provoquantes", dont une, seins nus.
"Pousse toi, c'est aussi mon homme", chante enfin Shan'l dans sa chanson "Tchizambengue", où elle se présente en rivale d'une femme mariée à qui elle veut prendre le mari.
Sur Internet, Shan'l a expliqué qu'elle ne fait que décrire les réalités actuelles du Gabon, et estime vouloir avertir les femmes mariées de la présence de rivales.
Au Cameroun voisin, le hit musical "Coller la petite" chanté en 2015 par Franko avait suscité la polémique jusqu'à être interdit dans un département du pays. La chanson avait connu un succès international.
Avec AFP