Le gouvernement fédéral du Nigeria a réintroduit de nouvelles restrictions sanitaires. Les bars, les centres de loisirs vont fermer et le gouvernement va fixer des limites des rassemblements publics à 50 personnes, un couvre-feu national de minuit à 4h du matin est instauré.
Craignant la situation actuelle dans trois pays notamment l’Inde, la Turquie et le Brésil où il y a un nombre élevé de cas et un taux de mortalité élevé dû à une prévalence généralisée de variantes préoccupantes, les autorités nigérianes ont décidé de nouvelles restrictions pour prévenir et maîtriser efficacement la résurgence d'une phase aiguë de la pandémie de Covid-19 dans le pays le plus peuplé d’Afrique.
Dr Sani Aliyu, coordinateur de la commission sur le Covid-19 au Nigeria, revient sur les mesures annoncées: "Nous allons maintenir les restrictions sur les rassemblements de groupe dans les lieux de travail à un maximum de 50 personnes. Les centres de loisirs, les bars, les clubs doivent rester fermés jusqu'à nouvel ordre. Les restaurants doivent prévoir une capacité d’accueille de 50% et proposer des plats à emporter".
La semaine dernière, le gouvernement avait annoncé l’interdiction d'entrée sur son territoire de passagers non Nigérians qui se sont rendus en Inde, au Brésil et en Turquie au cours des deux dernières semaines en raison des préoccupations concernant la propagation rapide du coronavirus dans ces trois pays.
Autre mesures annoncées par les autorités fédérales: les frais à verser pour les voyageurs pour se faire administrer un test de covid-19. Le président de la Commission nationale sur le covid-19 Boss Mustapha explique que "l’autorité des chefs d’Etat et de gouvernements de la Cédéao a fixé les frais de test de covid-19, que ça soit pour un test PCR ou n’importe quelle autre forme de test à $50 dollars au niveau de tous les points d’entrée à partir du 17 mai prochain".
Le gouvernement fédéral impose aussi des contrôles de température ainsi que le masque facial dans tous les lieux publics et lieux de travail, entreprises et lieux de culte.
Des nouvelles restrictions qui ont suscité des questions au sein du public. Mais pour Alero Roborts, consultante en santé publique, ces mesures sont nécessaires.
"C’est une préoccupation majeure pour nous qui sommes dans le domaine de la santé publique depuis quelques mois. Nous voyons la montée en flèche des cas de contamination en Inde, ce que nous pensons être une inquiétude et une menace. Il n’ y a pas vraiment une grande différence entre l’Inde et le Nigeria sur le plan de la population, sur le plan du profile épidémiologique et considérant notre localisation géographique".
Le Nigeria a connu une deuxième vague de la pandémie de Covid-19, certains ayant vu même une troisième vague en raison de nouvelles variantes plus contagieuses.