Le groupe EI revendique l'attaque de Cambrils après celle de Barcelone

Un agent de la municipalité nettoie le pavement près des policiers déployés sur le lieu de l’attaque à Cambrils, Espagne, 18 août 2017.

Le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué l'attaque meurtrière dans la station balnéaire de Cambrils en Espagne, après celle de Barcelone, dans un communiqué diffusé samedi par son agence de propagande Amaq.

L'EI a précisé que les deux attaques qui ont fait quatorze morts et des dizaines de blessés visaient "des rassemblements de croisés", selon le communiqué.

Le groupe jihadiste détaille les opérations commises par "deux escadrons de jihadistes" jeudi et dans la nuit de jeudi à vendredi en territoire espagnol.

"Un premier escadron de jihadistes a utilisé un véhicule contre un rassemblement de croisés dans le quartier des Ramblas à Barcelone, puis a renversé deux policiers à un barrage de contrôle après avoir attaqué avec des armes un bar près des Ramblas", a indiqué le groupe dans ce texte.

"Un second escadron a percuté des croisés avec une camionnette dans la cité de Cambrils", selon la même source.

Jeudi après-midi, une camionnette blanche a fauché sur plus de 500 mètres les passants sur l'allée centrale des Ramblas, au coeur touristique de Barcelone, faisant au moins 13 morts et 120 blessés. Le conducteur s'est enfui à pied.

Environ huit heures plus tard, juste après minuit locale vendredi, une Audi A3 fonce sur la promenade du bord de mer de la station balnéaire de Cambrils, à 120 km au sud de Barcelone. L'Audi percute une voiture de la police. Une fusillade s'ensuit et la police tue les cinq occupants de l'Audi, des "terroristes présumés". Bilan de l'attaque: une femme tuée et six personnes dont un policier blessées.

La police catalane avait fait état de deux policiers renversés jeudi soir par un véhicule lors d'un contrôle à la sortie de Barcelone, sans être en mesure de dire si l'incident était lié à l'attentat sur les Ramblas.

Les attentats en Catalogne sont les premiers revendiqués par l'EI en Espagne. Mais le pays avait été touché en mars 2004 par le pire attentat islamiste en Europe: des bombes avaient explosé dans des trains à Madrid faisant 191 morts, une attaque revendiquée par un groupe de la mouvance al-Qaïda.

Avec AFP