"Sur mes instructions, deux jours après le transfert par les Etats-Unis de leur ambassade, le Guatemala transfèrera de façon permanente son ambassade à Jérusalem", a déclaré le président à Washington dimanche devant la conférence annuelle de l'American Israel Public Affairs Committee (Aipac), un influent lobby pro-israélien aux Etats-Unis.
"Je voudrais remercier le président Trump pour avoir montré le chemin", a-t-il ajouté sous les vivats.
"Cette décision prouve le soutien et la solidarité continus du Guatemala envers le peuple d'Israël", a poursuivi M. Morales. "Je suis sûr que beaucoup d'autres pays suivront notre voie".
M. Morales avait annoncé le 25 décembre le transfert de l'ambassade guatémaltèque à Jérusalem, devenant le premier pays à suivre les Etats-Unis sur ce sujet. Le président Donald Trump avait annoncé ce transfert le 6 décembre, et Washington prévoit d'ouvrir sa nouvelle ambassade le 14 mai, jour du 70e anniversaire de la fondation d'Israël.
Le gouvernement palestinien a condamné cette nouvelle annonce dans un communiqué diffusé par l'agence de presse officielle Wafa.
"Cette décision est une agression contre le peuple palestinien et ses droits légitimes", affirme le communiqué, ajoutant que le gouvernement palestinien demande à tous les pays de s'opposer au transfert de l'ambassade.
Des 193 pays composant l'Assemblée générale de l'ONU, 128 ont voté le 21 décembre une résolution condamnant la décision américaine, dont des pays alliés des Etats-Unis comme la France et le Royaume-Uni. Seuls sept petits pays, dont le Guatemala et le Honduras, se sont alignés avec les Etats-Unis et Israël.
Le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Emmanuel Nahshon, s'est félicité de l'annonce du président Morales. "La décision de transférer bientôt votre ambassade à #Jérusalem est courageuse et visionnaire", a-t-il tweeté. "Nous sommes heureux de vous accueillir dans notre chère capitale éternelle".
Israël revendique Jérusalem comme sa capitale, tandis que les Palestiniens considèrent la partie Est de la ville comme la capitale de leur futur Etat. L'ONU, pour sa part, ne reconnaît pas l'annexion de Jérusalem-Est, qu'elle considère comme territoire occupé, et considère que le statut final de la ville doit être négocié entre Israéliens et Palestiniens.
Avec AFP