Dans un discours emprunt de gravité, M. Kenyatta a vilipendé certains Kényans pour leur comportement "irresponsable" alors que le pays a vu le nombre de ses cas tripler en un mois pour atteindre 17.975, dont 285 décès.
Le chef de l'Etat a souligné la hausse du nombre de cas parmi les jeunes qui socialisent "notamment dans des endroits servant de l’alcool" et qui ensuite contaminent des membres plus âgés de leur famille.
Lire aussi : Uhuru Kenyatta annonce la reprise des vols aériens dans un Kenya en déconfinement progressifM. Kenyatta a ordonné la reconduction du couvre-feu actuellement en place de 21H00 à 04H00 pour un mois supplémentaire et l'interdiction de la vente de boissons alcoolisées pour la même période.
Les restaurant devront fermer leurs portent à 19H00 et "tous les bars resteront fermés jusqu'à nouvel ordre".
Dès l'apparition du premier cas de nouveau coronavirus mi-mars au Kenya, le gouvernement avait pris des mesures très fortes pour combattre l'épidémie, dont la fermeture de l'ensemble de son système scolaire, la fermeture des frontières internationales le 25 mars, l'imposition d'un couvre-feu nocturne.
Lire aussi : Les agents de la santé du Kenya prolongent de 21 jours leur préavis de grèveMais certains bars ont profité de la réouverture encadrée des restaurants pour ouvrir leurs portes, en vendant de la nourriture, et restaient ouverts jusque tard dans la nuit, en fermant leur rideau de fer ou moyennant pots-de-vin aux policiers de leur quartier.
Lors de sa dernière allocution le 6 juillet, M. Kenyatta avait levé l'interdiction de quitter ou de se rendre à Nairobi et Mombasa, les deux plus grandes villes du pays et principaux foyers de l'épidémie. Il avait également annoncé la reprise des vols internationaux au 1er août.
Ces mesures d'assouplissement faisaient suite à une forte pression du secteur privé pour rouvrir l'économie.
Lire aussi : Coronavirus: Kipsang arrêté pour violation du couvre-feu au Kenya"Notre santé économique est liée à notre capacité à garder le nombre de cas et de décès aussi bas que possible (...) Je vous le dis, il y aura peu de tourisme, des investissements faméliques et des échanges commerciaux en berne si les Unes de nos journaux ressemblent à celles de pays qui ont été les plus touchés par la pandémie", a-t-il mis en avant lundi.
Le président a demandé à ses concitoyens de ne pas se laisser bercer par un sentiment "erroné de confort" au regard du taux de mortalité pour l'instant faible du virus dans le pays (1,6% des cas).
"Je vous en prie, chers concitoyens, ne suivons pas les exemples que nous avons vu à travers le monde", a plaidé le président.
Lire aussi : L'athlète Wilson Kipsang arrêté pour violation du couvre-feu au Kenya