Le Koweït envisage de supprimer les subventions publiques

Inauguration de la 14ème législature de l'Assemblée nationale du Koweït, le 16 décembre 2012.

Pour faire face à la chute des cours du brut, le Koweït envisage d'éliminer toutes les subventions publiques à l'horizon 2020, selon une étude gouvernementale.

Un comité chargé par le ministère des Finances d'examiner toutes les subventions publiques a indiqué qu'il entendait les réduire graduellement jusqu'à leur élimination totale en 2020, selon cette étude citée lundi par le quotidien Al-Qabas.

Les subventions publiques et les aides sociales sont estimées dans l'actuel budget à plus de 3 milliards de dollars (2,74 milliards d'euros), soit environ 5% des dépenses.

L'émirat pétrolier a déjà levé les subventions sur le kérosène et le diesel, dont les prix sont désormais fixés selon le marché international.

En septembre, le gouvernement a partiellement levé les subventions sur l'essence, largement utilisée, provoquant une crise politique qui a conduit à la dissolution du Parlement et la convocation d'élections anticipées.

Le gouvernement avait obtenu le soutien du Parlement avant sa dissolution pour augmenter, à partir de l'été prochain, les redevances sur l'électricité et l'eau mais en en exemptant les 1,3 million de Koweïtiens, dans un pays qui compte également trois millions de résidents étrangers.

Le Koweït, membre de l'Opep, a accusé un déficit de 4,6 milliards de dinars (13,8 milliards d'euros) au dernier exercice fiscal qui s'est achevé le 31 mars, après 16 ans d'excédents grâce aux prix élevés du pétrole. L'actuel budget prévoit un déficit de 26,5 milliards d'euros.

Avec AFP