"Le caractère impérialiste de ce document est évident, tout comme le refus de renoncer à un monde unipolaire, un refus insistant", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, soulignant que les autorités russes "ne peuvent pas accepter qu'on traite le pays comme une menace à la sécurité des Etats-Unis".
"Néanmoins, il y a de modestes points positifs", a estimé M. Peskov, en citant notamment "la volonté (de Washington) de coopérer avec la Russie dans les domaines où cela correspond aux intérêts des Américains".
"Cela correspond à nos approches aussi, puisque Moscou aussi cherche à coopérer avec les Etats-Unis là où cela nous est avantageux", a-t-il ajouté.
Le rapport sur la stratégie de sécurité nationale, diffusé lundi par la Maison Blanche, affirme que "la Russie essaye d'affaiblir l'influence américaine dans le monde et de créer des divisions avec nos alliés et partenaires".
Le président américain Donald Trump a cependant envoyé des signaux discordants en présentant cette "stratégie de sécurité nationale", en qualifiant la Russie, tout comme la Chine de "puissances rivales", mais en affichant aussitôt sa volonté de bâtir de "grands partenariats" avec ces pays.
Les relations entre Washington et Moscou sont toujours tendues, sur fond d'accusations d'ingérence russe dans la politique américaine mais aussi de divergences profondes dans les dossiers syrien, nord-coréen et ukrainien.
Avec AFP