"Cette enquête, c'est un mal de tête pour nos collègues américains. Elle n'a rien à voir avec nous", a déclaré Dmitri Peskov aux journalistes, qui lui demandaient si le limogeage mercredi du ministre américain de la Justice Jeff Sessions pourrait influencer l'enquête menée par le procureur Robert Mueller.
"Jusqu'à présent, ce qu'a produit la commission Mueller peut difficilement soutenir une évaluation critique sérieuse", a ajouté M. Peskov.
Jeff Sessions a présenté mercredi sa démission "à la demande" du président américain Donald Trump. Jeff Sessions, un ultra-conservateur, faisait partie des premiers à rallier le magnat de l'immobilier lors des primaires de 2016.
Lire aussi : Trump offre une main tendue aux démocrates, sous conditionMais le locataire de la Maison blanche n'a pas supporté que ce fidèle se récuse en mars 2017 dans l'enquête sur l'ingérence russe présumée dans la campagne électorale de 2016, dont un volet porte sur les soupçons de collusion entre Moscou et l'équipe du candidat Trump.
Depuis plus d'un an, Donald Trump reprochait à Jeff Sessions d'être un ministre "très faible" incapable de le protéger d'une "injuste chasse aux sorcières".
M. Mueller, qui fut directeur du FBI de 2001 à 2013 sous George W. Bush puis Barack Obama, tente de déterminer s'il y a eu collusion entre Moscou et l'équipe de campagne de M. Trump lors de l'élection présidentielle de 2016, et également si ce dernier s'est rendu coupable d'obstruction à la justice.
La Russie dément toute ingérence dans les élections de 2016.
Avec AFP