Serge Kubla a passé deux jours de garde à vue avant d’être remis en liberté conditionnelle jeudi.
Il est inculpé dans le cadre d'une affaire de corruption en République démocratique du Congo (RDC) impliquant l’épouse de l’ancien Premier ministre congolais, Adolphe Muzito.
Libéré, il a pour condition de pas entrer en contact avec d'autres personnes impliquées dans le dossier, selon un communiqué le parquet fédéral qui précise que "le juge d'instruction confirme la bonne collaboration de l'inculpé à l'enquête".
Serge Kubla, 67 ans, ancien ministre régional de l'Economie en Wallonie (sud), figure du parti libéral du Premier ministre Charles Michel, a reconnu, par la voix de l'un de ses avocats, Roland Forestini, avoir joué un rôle d'"intermédiaire commercial" pour le groupe sidérurgique suisse Duferco, qui cherchait à s'implanter dans l'ancien Congo belge.
Il a été interpellé mardi à l'aube et inculpé de "corruption" active pour avoir remis une enveloppe de 20.000 euros à Chantal Muzito, épouse de l'ancien Premier ministre congolais Adolphe Muzito, dans un hôtel bruxellois.
Selon l’AFP, le bourgmestre (maire) de Waterloo a confirmé avoir remis cette somme à Chantal Muzito. Seulement, la somme devait, d’après Me Forestini, servir au paiement d'une "facture".
Mme Muzito n'a "jamais reçu une quelconque somme d'argent" de la part de Serge Kubla, qu'elle n'a "jamais rencontré", ont indiqué ses avocats, cités par l'agence de presse Belga.
Selon la justice belge, Duferco est "suspecté d'avoir, au travers de la corruption d'agents publics congolais, favorisé l'évolution d'investissements importants dans le secteur du jeu et des loteries". Le groupe a contesté mercredi "toute implication dans des faits de corruption" en RDC.
Selon la presse belge, des "intermédiaires" congolais auraient convaincu Serge Kubla et un expert-comptable belge lié à Duferco, Stéphan De Witte, qu'un investissement dans la Société nationale de loterie (Sonal) faciliterait l'implantation du groupe en RDC. Mais les Belges se seraient fait gruger, explique le journal La Libre Belgique.
L'enquête qui vise notamment M. Kubla a été ouverte il y a plusieurs mois suite à la disparition, toujours inexpliquée, de Stéphan De Witte, selon les médias belges.
(L’information reprise dans cet article provient de l’AFP).