La Renaissance du Bénin, créée par l'ancien président Nicéphore Dieu - surnommé Soglo, vit depuis quelques jours des moments difficiles. La crise politique pourrait entrainer la cassure de ce parti politique né au lendemain de la conférence nationale des forces vives de la Nation de février 1990.
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Quelques personnalités influentes du bureau politique ont pris la responsabilité de changer l'histoire après avoir envoyé à son président une motion lui exigeant la convocation d'une séance extraordinaire. Elle se prononcera sur la léthargie qui semble frapper ce creuset politique après l'élection présidentielle de mars 2016.
Face à leur requête, le maire Léhady Soglo a opposé son indisponibilité pour la date contenue dans la motion de convocation mais sans proposer une nouvelle date. Les signataires, la vingtaine, ont organisé la séance extraordinaire et ont notifié au maire, président du parti son exclusion provisoire jusqu'à l'organisation du congres national du parti.
Vingt un membres du bureau politique national du parti de la Renaissance du Bénin ont décidé de changer la donne au niveau du parti en organisant une réunion au forceps.
Ils ont décidé d'exclure le président Lehady Soglo du parti pour motif que ce dernier a porté des préjudices graves aux intérêts du parti par sa gestion et ses engagements politiques solitaires qui portent atteinte non seulement à limage du parti, mais encore à son rayonnement et à sa survie.
Nicéphore Soglo, le leader charismatique et membre fondateur du parti accueille avec colère la nouvelle.
"Personne ne va s'accaparer de mon vivant de la Renaissance du Bénin, un parti pour lequel je me suis sacrifié", a-t-il lancé.
Pour l'un des frondeurs et désormais président intérimaire du parti, il était nécessaire de sauver les meubles en mettant un terme à la pagaille qui semble régner en maître depuis quelques mois.
George Bada expliqué "qu'il ny n'aura pas de bicéphalisme à la tête du parti et que tout sera désormais avec Laval des frondeurs".
Depuis l'annonce de son exclusion, le maire de la ville de Cotonou s'est enfermé dans un silence total. Cest par la voix du secrétaire à l'organisation du parti qu'il a signifié aux frondeurs qu'ils sont dans une violation flagrante des textes du parti.
Mesmer Yehou a souligné que "le pouvoir en place tente de déstabiliser le parti pour sa ligne politique".
À défaut de se prononcer sur la crise, Léhady Soglo multiplie les rencontres avec certaines personnalités politiques dans le plus grand secret.
Samedi, il sest entretenu avec Candide Azannai, ancien ministre de la défense qui a démissionné à la veille de la plénière qui a décidé de rejeter le projet de révision de la constitution. Une autre est attendue incessamment avec l'ancien président Yayi Boni, toujours loin des caméras et micros. Les prochains jours décideront de la survie de ce parti politique
Ginette Fleure Adandé, correspondante à Cotonou