"En tant que pays hôte, nous sommes très déçus de ce comportement. Cela doit cesser sur le champ", a déploré la ministre malawite de l'Intérieur et de la Sécurité, Grace Chiuma, dans un communiqué.
Ces derniers jours, la presse locale a rapporté de vives tensions entre Rwandais et Burundais dans le camp Dzaleka, à une quarantaine de kilomètres de Lilongwe.
Le quotidien The Nation a fait état de "meurtres" entre communautés tutsi et hutu des deux pays. Interrogé par l'AFP, un porte-parole de la police locale, Richard Kaponda, les a démentis, ne confirmant qu'un "incident isolé".
"Nous sommes là pour vous assurer sécurité et protection, alors lorsque vous commencez à vous battre à cause de rancoeurs qui vous opposent dans vos pays (...) nous sommes très déçus", a insisté la ministre Chiuma, sans donner plus de détails.
Le Malawi accueille quelque 29.000 personnes à Dzaleka, dont une moitié originaires de République démocratique du Congo (RDC), selon le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), qui s'est refusé à tout commentaire sur la situation des réfugiés du camp de Dzaleka.
Les relations entre le Burundi et le Rwanda sont exécrables. Bujumbura accuse son voisin du Nord d'entraîner sur son sol des réfugiés burundais pour déstabiliser le régime du président Pierre Nkurunziza, ce que Kigali nie.
Le génocide rwandais a fait 800.000 morts en 1994 selon l'ONU, pour l'essentiel dans la minorité tutsi, et contraint des dizaines de milliers de personnes à l'exil, pour l'essentiel de la majorité hutu.
Aux termes d'un accord signé en 2009 entre Kigali et le HCR, les Rwandais qui ont fui au Malawi peuvent y solliciter un permis de séjour temporaire ou la citoyenneté malawite.
Avec AFP