La loi publiée vendredi au Bulletin officiel ouvre la voie au retour officiel du Maroc au sein de l'UA, qui sera décidé par un vote des chefs d'Etat lors du sommet de l'UA (30-31 janvier).
Le Maroc avait annoncé en juillet sa volonté de réintégrer l'UA, qu'il avait quittée en 1984 pour protester contre l'admission de la République arabe sahraouie démocratique, proclamée par le Front Polisario au Sahara occidental, un territoire que Rabat contrôle et considère comme partie intégrante du royaume.
Le projet de loi approuvant l'acte constitutif de l'UA avait été adopté à l'unanimité mercredi par la Chambre des représentants puis jeudi par la Chambre des conseillers, la seconde chambre du Parlement.
Alors que le pays est sans gouvernement depuis plus de trois mois, le nouveau Parlement marocain issu des législatives d'octobre avait entamé sa législature lundi avec l'élection de son président puis le lendemain celle de ses instances.
L'élection du président de la chambre des députés avant même la formation du gouvernement est une situation presque inédite dans la vie politique marocaine et a été dictée par le calendrier diplomatique du royaume.
Cause "d'intérêt national", le retour du Maroc dans l'UA est considéré comme une priorité et le roi Mohammed VI avait appelé le Parlement à accélérer la ratification de l'acte constitutif de l'organisation en vue du sommet d'Addis Abeba.
Les interminables tractations entre partis politiques pour un nouveau gouvernement de coalition, que le Premier ministre désigné Abdelilah Benkirane n'a toujours pas réussi à former depuis la victoire de son parti PJD (islamiste) aux législatives d'octobre, ont donc été mises entre parenthèses "dans l'intérêt supérieur de la nation", selon les députés.
Avec AFP