"Des militants du MLC (mouvement de libération du Congo) ont jeté des cailloux sur mes partisans après un meeting", à Gemena (Sud-Ubangi), a déclaré à la presse le ministre José Makila, originaire de cette province considérée comme le fief de l'ancien vice-président Jean-Pierre Bemba, dont la candidature à la présidentielle a été récemment déclarée irrecevable.
"La province du Sud-Ubangi n'appartient pas à une seule personne. Il faut que la justice mette fin à cette barbarie parce que sept de mes partisans sont blessés", a ajouté M. Makila.
"Le message de M. Makila n'a pas plu à la population de Gemena parce qu'il a appelé à voter pour Ramazani Shadary, estimant que Jean-Pierre Bemba serait définitivement éliminé de la course à la présidentielle", a réagi Panze Shido, président fédéral du MLC, le parti de l'ancien chef de guerre Bemba.
Lire aussi : La commission électorale contre-attaque face aux "intoxications" en RDCSelon plusieurs témoins interrogés par l'AFP, des jets de pierres ont interrompu la réunion publique qui se tenait près de l'aéroport de Gemena situé à 700 mètres du siège local du MLC.
La présidentielle du 23 décembre est censée élire un successeur au président Joseph Kabila. Emmanuel Ramazani Shadary est le candidat du Front pour le Congo (FCC), la plateforme électorale créée par M. Kabila.
La candidature de M. Bemba à la présidentielle a été déclarée "irrecevable" par la commission chargée d'organiser des élections en RDC à cause de sa condamnation dans une affaire annexe pour subornation de témoins par la CPI, qui rendra en appel sa décision le 17 septembre sur la peine prise à son encontre.
M. Bemba a effectué un retour triomphal début août et déposé sa candidature après son acquittement en appel par la Cour pénale internationale (CPI) de sa condamnation à dix-huit ans de prison en première instance, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
Avec AFP