Le communiqué du Trésor américain est clair : "Le gouvernement de la RDC continue de supprimer l'opposition politique, retarder le progrès politique dans le pays, souvent à travers des moyens violents. Spécifiquement, Evariste Boshab et Kalev Mutondo sont placés sur la liste des sanctions pour leurs actions ou politiques qui minent le processus démocratique ou les institutions de la RDC."
Selon Adam Szubin, sous-secrétaire au Tresor par intérim en charge du Terrorisme et du renseignement financier, "le gouvernement congolais répriment les droits politiques et la liberté du peuple congolais, mettant à risque la prospérité et la stabilité a long terme du pays. Ces sanctions ont pour but de "changer le comportement des individus désignés pour établir un meilleur futur, plus stable, pour la RDC et le peuple congolais", poursuit Adam Szubin.
Le ministre de l'Intérieur, Evariste Boshab est accusé par Washington d'être un "acteur clé" dans la stratégie du président Kabila "de rester au pouvoir après le 19 décembre 2016" lorsque son mandat arrive à expiration d'après la constitution. M. Boshab aurait "offert de payer des membres de l'assemblée nationale pour leurs votes" et aurait "dit à des responsables de quitter leur poste s'ils soutenaient l'opposition".
Il est reproché à Kalev Mutondo d'avoir ordonné la surveillance de l'opposition, soutenu "la neutralisation des manifestations d'opposition et des arrestations et détentions extrajudiciaires d'opposants, dont beaucoup auraient été torturés".
Le chef de l'Agence de renseignement est aussi mis en cause dans de l'exportation illégale de minéraux, affirme le Trésor américain.