Le Nicaragua libère des détenus mais retient les prisonniers politiques

Affiche du président nicaraguayen Daniel Ortega avec la vice-présidente, son épouse Rosario Murillo, Managua, 27 mars 2020. (Reuters/Oswaldo Rivas)

Au Nicaragua, 1700 détenus ont été libérés sous la supervision de la Croix-Rouge, a annoncé mercredi le ministère de l'Intérieur. Aucun prisonnier politique n'en fait partie, dénoncent des avocats ce jeudi.

Selon les organisations de défense des droits humains, aucun des 70 prisonniers détenus pour s'être opposés au gouvernement du président Daniel Ortega n'a été libéré.

"Toutes les personnes emprisonnées ont droit à la santé et à la vie", a fait valoir sur Twitter l'avocate Yonarqui Martínez. "Nous réclamons l'égalité et la liberté". L'avocate a porté plainte contre le ministère de l'Intérieur pour le forcer à appliquer les recommandations des organisations internationales et humanitaires.

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La Haut-Commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU Michelle Bachelet a appelé mercredi à la libération urgente de détenus à travers le monde pour éviter que la pandémie de Covid-19 ne fasse des "ravages" dans les prisons souvent surpeuplées.

Après l'Organisation Mondiale de la Santé lundi, la Haut-Commissaire a exhorté "les gouvernements et les autorités compétentes à travailler rapidement pour réduire le nombre de personnes en détention", en libérant par exemple "les détenus les plus âgés et ceux malades, ainsi que les délinquants présentant un risque faible".