L'organisation, qui compte 88 membres, "a toujours été utilisée par la France comme un instrument de défense des intérêts français", a déclaré un porte-parole de la junte au pouvoir au Niger à la télévision nationale dimanche.
"Le gouvernement du Niger appelle les peuples africains à décoloniser leurs esprits et à promouvoir leurs propres langues nationales conformément aux idées des pères fondateurs du panafricanisme", indique le communiqué de la junte.
L'OIF avait déjà suspendu la majeure partie de sa coopération avec le Niger la semaine dernière en raison du coup d'État, mais elle a déclaré qu'elle maintiendrait les programmes "bénéficiant directement aux populations civiles et ceux contribuant à la restauration de la démocratie".
La mission déclarée de l'organisation est de promouvoir la langue française, de soutenir la paix et la démocratie, et d'encourager l'éducation et le développement dans les pays francophones du monde entier, dont beaucoup sont d'anciennes colonies françaises.
La junte a pris le pouvoir lors d'un coup d'État en juillet 2023, qui a été fermement condamné par la France et d'autres alliés occidentaux. Niamey a expulsé les troupes françaises qui aidaient à combattre les jihadistes dans le pays.
Dans un autre communiqué dimanche, la junte a indiqué qu'elle ne pas encore avoir décidé de la durée de son maintien au pouvoir, mais que la durée de la transition serait déterminée à l'issue d'un dialogue national ouvert à tous, dont la date n'est pas encore précisée.