"Encore une fois, je le répète, le président est en pleine forme, à Londres, où il passe 10 jours de vacances", a déclaré Lai Mohammed, ministre de l'Information, dans un communiqué.
Le président, âgé de 74 ans, se trouve à Londres, officiellement pour ses congés annuels et où il subi également à "des examens médicaux de routine". Mais des rumeurs ont commencé à se propager au Nigeria après la publication, le 20 janvier, d'un article annonçant sa mort sur un site pirate du tabloïd anglais Metro UK.
Le porte-parole de la présidence, Garba Shehu, a réagi le jour même sur Twitter pour démentir catégoriquement ces allégations.
Le ministre de l'Information s'était joint aux démentis officiels après la publication par plusieurs médias nigérians sur le déplacement de figures politiques nigérianes à Londres, prétendumment au chevet du président ou organisant des réunions d'urgence à Abuja.
"Je veux répéter de manière catégorique et avec emphase qu'il n'y a pas une once de vérité dans tout ça", a ajouté jeudi Lai Mohammed.
Mais cela n'a pas suffit à rassurer les internautes nigérians. Beaucoup, sur Twitter, se sont même réjouis face à l'éventualité de la mort du chef d'Etat, alors que le Nigeria traverse la pire crise économique de son histoire.
"Puisque la négligence du président a fait que la vie humaine n'a plus de valeur dans ce pays, certains citoyens se sont réjouis sans complexe et sans honte", écrivait jeudi Paul Onomuakpokpo, éditorialiste du Today Nigeria.
"Le Nigeria est le seul pays au monde où l'on souhaite la mort de son président", a dénoncé M. Mohammed.
Une grande partie des Nigérians reprochent également au président d'être parti se faire soigner à Londres plutôt qu'au Nigeria.
La santé du président est une question délicate au Nigeria. L'ancien chef de l'Etat Umaru Yar'Adua est décédé en 2010 des suites de problèmes rénaux de longue date, qui n'avaient pas été rendus publics.
Auparavant, le dirigeant militaire Sani Abacha était mort officiellement d'une crise cardiaque en 1998.
Buhari lui-même a déjà eu à se justifier sur sa santé: lors de la campagne électorale de 2015 qui l'a porté au pouvoir, ses adversaires ont affirmé qu'il souffrait d'un cancer de la prostate. Il a démenti ces allégations.
Il s'était déjà rendu à Londres en juin 2016 pour faire soigner ce que la présidence avait décrit comme une infection persistante de l'oreille interne, l'obligeant à annuler plusieurs engagements.
Avec AFP