Le nouveau chef de la Mission de l'ONU au Mali, s'est félicité d'un "pré-cantonnement" de groupes armés qui se dessine à Tombouctou (nord-ouest) à l'occasion d'une visite dans cette région du ministre malien de la Défense.
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"Depuis dimanche, le ministre malien de la Défense se trouve à Tombouctou. Et il a annoncé la prise en charge immédiate de tous les combattants qui sont censés être cantonnés. Il a même utilisé le terme de +pré-cantonnement+", a déclaré M. Annadif lors d'une conférence de presse à Bamako, la première depuis sa prise de fonction, la semaine dernière.
Lundi, le ministre malien de la Défense Tièman Hubert Coulibaly a annoncé sur Twitter son déplacement à Tombouctou avec son collègue de la Sécurité, Salif Traoré pour, a-t-il écrit, "analyse de la situation sécuritaire avec les forces et leaders d'opinion locaux".
Plusieurs groupes armés sont présents dans le nord du Mali. Parmi eux figurent des mouvements soutenant Bamako et l'ex-rébellion, à dominante touareg, ayant tous signé en 2015 un accord de paix avec le gouvernement à l'issue de plusieurs mois de médiation à Alger.
Mais des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda écument également ces vastes régions, qu'ils ont contrôlées de mars-avril 2012 jusqu'au déclenchement, en janvier 2013, d'une intervention militaire internationale. Cette opération, qui se poursuit actuellement, a chassé et dispersé les groupes jihadistes, mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères.
Un responsable du ministère de la Défense interrogé mardi par l'AFP a confirmé à l'AFP qu'à Tombouctou, le ministre Coulibaly "a effectivement dit qu'on prend en charge immédiatement tous les combattants qui sont censés être cantonnés", sans toutefois communiquer de chiffres.
Cette visite "à Tombouctou est importante. La question de savoir si les combattants doivent être cantonnés avant d'être pris en charge ou l'inverse est dépassée", a-t-on commenté de même source, sans plus de détails.
Mahamat Saleh Annadif, un Tchadien, a été nommé le 23 décembre représentant spécial du secrétaire général de l'ONU et chef de la Minusma. Il est arrivé le 15 janvier à Bamako, où il succède au Tunisien Mongi Hamdi, qui occupait ces fonctions depuis janvier 2015.
Avec AFP