"En l'absence de financement urgent, l'une des crises de déplacés les plus rapides à se développer pourrait se doubler d'une urgence alimentaire", met en garde l'agence onusienne, qui affirme avoir besoin d'au moins 100 millions d'euros d'ici la fin de l'année.
"Le conflit a détruit des emplois" et "les rebelles ont séparé des familles, brûlé leurs maisons, traumatisé des enfants, tué des gens", détaille son directeur, David Beasley, qui revient de la province affectée du Cabo Delgado, frontalière avec la Tanzanie.
Lire aussi : Les Etats d'Afrique australe s'entendent sur l'envoi de troupes au MozambiqueCes exilés "dépendent désormais entièrement du PAM et de ses partenaires pour leur fournir leur alimentation de base (...) Nous ne pouvons pas les laisser tomber", ajoute-t-il, cité dans le communiqué.
Les personnes en grande insécurité alimentaire étaient près de 228.000 en mars, ils pourraient dépasser les 360.000 dès octobre, prévient le prix Nobel 2020.
De nombreux déplacés sont hébergés par des habitants qui avaient déjà du mal à joindre les deux bouts, souligne le PAM, aggravant ainsi leur situation.
Les enfants, comme toujours, sont les plus affectés: quelque 75.000 petits de moins de cinq ans souffrent de malnutrition aigüe.
Des groupes armés jihadistes font régner la terreur depuis fin 2017 dans la province riche en gaz naturel mais très pauvre. Leurs attaques sont montées en puissance depuis un an, avec sept fois plus de déplacés en 2021 que l'année précédente, souligne le PAM.
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