Jusqu'à présent, le Panama avait fermé ses frontières, suspendu les classes, interdit l'entrée aux étrangers et mis en place un confinement obligatoire, avec des sorties limitées à deux heures par jour pour les achats essentiels. La décision, prise lundi, est entrée en vigueur mercredi. Ces nouvelles mesures doivent durer deux semaines.
Désormais, les hommes sont autorisés à quitter leur domicile pour se rendre au supermarché ou à la pharmacie le mardi, le jeudi et le samedi, tandis que les femmes peuvent le faire le lundi, le mercredi et le vendredi. Et le dimanche, personne ne sort, sans exception.
Les autorités panaméennes dénoncent le non-respect des mesures de confinement prises par les autorités depuis le 24 mars. Le "mécanisme le plus simple" à mettre en place pour réduire le nombre de personnes dans la rue était donc "d'attribuer certains jours pour circuler aux femmes et certains jours pour circuler aux hommes", a estimé le ministre de l'Intérieur Juan Pino.
Lire aussi : Sorties alternées des hommes et des femmes pour lutter contre le virus au PérouLa communauté des personnes transgenres dit craindre des arrestations. L'Association des hommes et femmes neufs du Panama (AHMNP), qui défend les droits de la communauté LGBT+, dénonce "l'effroi" provoqué par cette mesure.
Ces jours-ci, les barrages de police et les contrôles se sont multipliés dans les rues de la capitale panaméenne. Des vigiles contrôlent aussi l'identité des clients à l'entrée des supermarchés.
Le président péruvien Martin Vizcarra a annoncé jeudi soir une mesure identique, jusqu'à la fin du confinement prévue le 12 avril. Trois jours de sortie pour les hommes (lundi, mercredi, vendredi), trois jours également pour les femmes (mardi, jeudi, samedi) et le dimanche, aucune sortie pour personne comme au Panama.
M. Vizcarra a souligné que les militaires et policiers qui patrouillent devraient respecter les homosexuels et transsexuels.