Le Parlement européen demande que les djihadistes de l’EI soient traduits à la CPI

Le parlement européen

Le parlement européen a adopté jeudi un texte dans lequel il demande que les auteurs exactions perpétrées par le groupe État islamique (EI) au Moyen-Orient soient traduits devant la Cour pénale internationale (CPI).

Le parlement européen se réfère notamment aux exactions perpétrées au Moyen-Orient contre les chrétiens et d'autres minorités religieuses.

Pour le parlement européen, ces exactions équivalent à "des crimes contre l'humanité" et leurs auteurs doivent être traduits devant la Cour pénale internationale (CPI).

Daech (acronyme de l'EI en arabe) "continue de persécuter, de mutiler et d'assassiner, parfois de manière particulièrement cruelle et inimaginable, des membres des minorités religieuses et ethniques, des journalistes, des prisonniers de guerre ou des militants", s'insurgent les eurodéputés dans ce texte adopté à Strasbourg.

De telles "violations caractérisées des droits de l'homme (...) équivalent à des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre en vertu du statut de Rome" de la CPI, et "il serait possible de (les) qualifier de génocide", ajoutent les parlementaires.

L'EI "vise délibérément" les communautés chrétiennes (notamment assyriennes), mais aussi yézidies, chiites ou sunnites "qui refusent son interprétation de l'islam", et "tente ainsi d'exterminer les minorités religieuses dans les régions qu'il contrôle", souligne le Parlement européen.

"Les auteurs de ces actes ne sauraient rester impunis et doivent être traduits devant la CPI", souligne le Parlement, qui se dit notamment "consterné et attristé par les exactions de Daech contre les Assyriens de Syrie et les Coptes de Libye".

Les élus réunis à Strasbourg s'inquiètent par ailleurs, dans ce contexte, que des "organismes publics et privés de pays du Golfe" contribuent à financer "la diffusion de l'interprétation wahhabite", de l'islam, une lecture intégriste promue en particulier par l'Arabie saoudite, et demandent donc à ces pays "de mettre un terme à leur financement".

(L’information traitée dans cet article a été fournie par l’AFP).