Lundi, sa défense avait parlé de "procès politique" et mis en cause la composition du jury, estimant qu'il était dominé par des personnes du Nord du pays, alors que Mme Gbagbo est "poursuivie pour avoir fait tuer des gens issus du Nord".
Dans un communiqué transmis à l'AFP, le procureur général de la cour d'appel d'Abidjan Aly Yeo "invite toutes les parties à éviter toute déclaration tendancieuse visant à jeter le discrédit sur cette cour et sur la régularité du procès" assurant que le "procès se tient devant une cour légalement constituée en toute transparence par les procédures prévues par les lois".
La "liste de jury criminel ne comprend que des personnalités (chefs traditionnels, notables, hauts fonctionnaires à la retraite, etc...) choisies par le préfet de région en raison de leur bonne moralité, de leur probité et de leur honnêteté. En conséquence, il ne peut être soutenu que tel ou tel juré a été choisi suivant son appartenance ethnique ou régionale, encore moins religieuse", a encore indiqué le procureur général.
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"La Côte d'Ivoire a fait le choix de juger les personnes poursuivies pour crime contre l'humanité et crime de guerre commis sur le territoire national devant sa propre juridiction et non devant la Cour pénale internationale (CPI) qui n'a qu'une compétence subsidiaire et complémentaire des juridictions nationales", conclut le procureur.
Protagoniste majeure de la crise, l'ancienne "Dame de fer" à la personnalité controversée, a déjà été condamnée à Abidjan en mars 2015 à 20 ans de prison, notamment pour "attentat contre l'autorité de l'Etat".
Elle est également poursuivie pour "crimes contre l'humanité" par la CPI à la Haye, où le procès de son mari s'est rouvert lundi, mais Abidjan refuse son transfèrement à La Haye.
La crise postélectorale en Côte d'Ivoire est née du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire d'Alassane Ouattara à l'élection présidentielle de novembre 2010. Les violences avaient fait plus de 3.000 morts en cinq mois.
Avec AFP