"Nous avons introduit à la chambre constitutionnelle (du TSJ) un recours en interprétation des articles 31 et 32 de la loi organique contre le crime organisé et le financement du terrorisme" pour "déterminer si l'organisation politique Voluntad Popular est une organisation terroriste", a indiqué le Procureur général, Tarek William Saab, à la télévision publique.
La loi vénézuélienne prévoit des peines allant jusqu'à 30 de prison pour des faits de terrorisme. M. Saab a accusé Juan Guaido, président du Parlement, d'encourager des actions déstabilisatrices "en pleine pandémie" de coronavirus.
Parmi elles figure "une incursion navale" survenue le 3 mai. Des dizaines de personnes ont été arrêtées, dont deux militaires américains à la retraite "inculpé pour terrorisme", a expliqué le Procureur général.
Lire aussi : Nouvelles arrestations de "mercenaires" au VenezuelaM. Saab a également accusé Voluntad Popular (centre-droite) de s'être approprié "l'argent de comptes vénézuéliens à l'étranger" et de Citgo, filiale américaine de la compagnie pétrolière publique Petroleos de Venezuela SA (PDVSA), "avec l'aide des Etats-Unis".
Avec l'"argent volé" par le "mouvement terroriste", Voluntad Popular a "financé une incursion de mercenaires sur notre territoire", a ajouté le Procureur à propos de l'opération que Caracas attribue aux Américains et à la Colombie.
Washington, qui qualifie le président socialiste Nicolas Maduro de "dictateur" et souhaite sa chute, a imposé des sanctions sur les exportations de brut du Venezuela, ainsi qu'à l'encontre de nombreux responsables gouvernementaux et militaires du pays.