"Le parti Unir organisera les 29, 30 et 31 août, de grandes marches citoyennes et républicaines à Lomé pour réaffirmer son attachement à la démocratie et à l'Etat de droit", a déclaré Gilbert Bawara, ministre de la Fonction publique lors d'une conférence de presse.
"Nous restons mobilisés autour du président de la République dans la poursuite du processus de réformes constitutionnelles et institutionnelles", a déclaré M. Bawara à l'issue d'une réunion des cadres du parti au pouvoir.
Un regroupement de partis de l'opposition togolaise a également appelé à marcher à Lomé les 30 et 31 août pour exiger des changements constitutionnels, accusant le parti présidentielle de faire traîner des réformes qu'ils réclament depuis 10 ans.
Le Combat pour l'alternance politique (Cap 2015, regroupement de cinq partis), le Parti national panafricain (PNP) et un autre regroupement de six partis exigent également la libération des personnes arrêtées le 19 août lors des manifestations du PNP, réprimées dans plusieurs villes du pays.
Ces manifestations ont fait deux morts (dont un par balle) à Sokodé, à 300 km au nord de Lomé. Au total 66 personnes ont été arrêtées, selon le ministre de la Justice, Pius Agbetomey.
Le Cap 2015 et le PNP ont appelé à cesser toute activité professionnelle et économique vendredi pour une journée de "recueillement et de prières" en hommage aux victimes.
Le gouvernement a, de son côté, demandé à la population à travailler normalement et ne pas céder aux "intimidations" des organisateurs de la "journée dite 'Togo Mort'".
Le président Faure Gnassingbé a succédé à son père, Gnassingbé Eyadéma - qui a dirigé le Togo d'une main de fer pendant 38 ans - à la présidentielle de 2005 avec l'appui de l'armée, avant d'être réélu en 2010 et en 2015 lors de scrutins très contestés par l'opposition.
L'opposition togolaise réclame que la Constitution - modifiée en 2002 - soit révisée, notamment afin d'y réintroduire une limitation des mandats présidentiels à 10 ans au plus.
Elle exige également un mode de scrutin à deux tours, une recomposition de la Cour constitutionnelle et de la Commission électorale.
Avec AFP