"Notre parti a obtenu 67 sièges (sur 157) à l'Assemblée nationale, 103 communes et quatre conseils régionaux et nous sommes en ballottage favorable dans les 22 sièges restants de l'Assemblée nationale", a déclaré lors d'une conférence de presse le président de l'Union pour la république (UPR), Sidi Mohamed Ould Maham, au lendemain de l'annonce de résultats partiels du scrutin qui s'est tenu le 1er septembre.
"Nous sommes assurés de remporter une écrasante majorité" lors du second tour prévu le 15 septembre, a ajouté le chef du parti du président Mohamed Ould Abdel Aziz, à moins d'un an de la présidentielle de mi-2019.
Le président du parti au pouvoir a mis en garde contre "le discours extrémiste et dangereux des islamistes" du parti Tewassoul (opposition), pointés en deuxième position avec 14 députés élus dès le premier tour.
Lire aussi : Large avance du parti au pouvoir dans les élections en MauritanieIl a également fustigé les "extrémistes qui jouent sur la fibre ethnique, raciste et sectaire et visent à diviser le peuple mauritanien et à porter préjudice à son unité et à sa cohésion sociale", dans une allusion à l'élection à l'Assemblée nationale du militant antiesclavagiste Biram Ould Dah Ould Abeid, un défenseur de la communauté "haratine", les descendants d'esclaves noirs.
"Notre projet (...) offre aux Mauritaniens la stabilité, la sécurité, le bannissement de l'intégrisme, les réalisations palpables en matière de santé, d'éducation et d'infrastructures, tandis que les autres promettent la haine, l'extrémisme et le terrorisme", a déclaré le chef de l'UPR, alors que des ONG dénoncent régulièrement les atteintes aux droits de l'homme en Mauritanie.
Deux partis de l'opposition dite "radicale", dont la quasi-totalité des membres avait boycotté les législatives de 2013, le Rassemblement des forces démocratiques (RFD) d'Ahmed Ould Daddah et l'Union des forces du progrès (UFP) de Mohamed Ould Moloud, ont chacun obtenu trois députés. "Ce qui vient de se passer est une mascarade électorale", a déclaré dimanche Ahmed Ould Daddah, en dénonçant une "fraude massive".
Avec AFP