D'abord retenu dans une villa de Ouaga 2000, un quartier huppé de Ouagadougou, M. Kaboré avait été autorisé à regagner début avril son domicile privé dans la capitale burkinabè.
Mais depuis, il n'y est "ni libre de ses mouvements, ni libre de recevoir certaines personnes, ni libre de communiquer", a affirmé lors d'une conférence de presse Alassane Bala Sakandé, président du MPP, estimant que cela "relève d'un embastillement en bonne et due forme".
"C'est sans ambages que le MPP dénonce avec énergie les mesures de privation de liberté que continue de subir le président Kaboré, quatre mois, jour pour jour, après le coup d'Etat du 24 janvier", a-t-il dit. "Le MPP s'élève contre ce déni de justice que rien ne saurait justifier" et "réitère son exigence de voir le président Kaboré libéré sans délai et sans condition aucune", a-t-il ajouté.
Accusé de ne pas avoir su endiguer la violence jihadiste qui mine le Burkina Faso depuis 2015, Roch Marc Christian Kaboré a été renversé par une junte militaire conduite par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, aujourd'hui président de transition.
Sa libération a été réclamée à plusieurs reprises par la Communauté des Etats d'Afrique de l'ouest (Cédéao), l'ONU et l'Union africaine.
Après une relative accalmie lors de sa prise de pouvoir, M. Damiba fait depuis face à une recrudescence d'attaques de jihadistes présumés qui ont récemment fait quelque 200 morts, civils et militaires.