Les militants du parti démocratique de Côte d'Ivoire ont entériné samedi par un plébiscite leur soutien à la candidature unique du chef de l'Etat sortant, Alassane Ouattara, pour la présidentielle de 2015.
98,84 % des votant réunis au Palais des sports d'Abidjan ont voté oui selon le chiffre communiqué, à l'issue d'un congrès extraordinaire du PDCI
"C'est un plébiscite incontestable" s'est réjoui l'ex-chef de l'État et président du PDCI, Henri Konan Bédié, à la fin des travaux.
En septembre à Daoukro, M. Bédié avait fait allégeance à Alassane Ouattara, lui promettant qu'il serait le "candidat unique" de la majorité.
Le chef du PDCI a déjà appelé à trois reprises depuis septembre à soutenir "l'appel de Daoukro", du nom de son fief.
A quelques mètres de la réunion, des dizaines de personnes ont manifesté pour dénoncer une "forfaiture, un déni de démocratie", en déployant des banderoles sur lesquelles on pouvait également lire: "non à la mort du PDCI!".
"Le PDCI n'est pas à brader et ne le sera jamais. Car on ne brade pas un héritage politique comme le PDCI" a réagi M. Bédié, saluant un soutien à un "appel historique".
Jeudi, quatre ténors du PDCI avaient néanmoins rejeté la candidature unique du chef de l'État sortant, qualifiant cet appel d'"irrecevable".
L'ex-Premier ministre Charles Konan Banny, l'ancien ministre des Affaires étrangères Amara Essy, l'ex-vice-président de l'Assemblée nationale Jérôme Kablan Brou et le député Bertin Kouadio Konan, surnommés "les frondeurs" du PDCI, se verraient bien représenter le PDCI à la présidentielle.
Le PDCI, "un parti vivace, peut aller à des élections pour les remporter", ont affirmé les quatre frondeurs.
Président de la République de 1993 jusqu'au putsch de 1999, M. Bédié est un partenaire-clé de M. Ouattara, dont il avait permis l'élection en 2010 à la faveur d'une alliance au second tour.
Outre M. Ouattara, l'ancien président de l'Assemblée nationale Mamadou Koulibaly (opposition) est également candidat à la présidentielle.
Avec AFP