Ambiance de fête ce mardi au siège du PDCI, le plus vieux parti politique du continent après le Congrès National Africain. 73 ans après sa création en avril 1946 et 20 ans après avoir été chassé du pouvoir en décembre 1999 par un putsch militaire, le PDCI tente de reconquérir ce même pouvoir.
Face aux militants qui s’étaient massivement déplacés, les différents appels étaient donc à la mobilisation en vue de la présidentielle de 2020.
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"Nous préparons 2020 avec sérénité même si nous sommes dans l'opposition. Nous savons que nous serons face à de nombreuses difficultés, mais nous aurons la victoire car nous avons beaucoup d'électeurs avec nous," estime Maurice Kakou Guikahue, secrétaire exécutif du PDCI.
Le PDCI est depuis des mois confronté à des dissensions internes. Plusieurs hauts cadres du parti, dont des ministres, ont rejoint le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la paix (RHDP), la coalition au pouvoir.
"40 cadres partent, 40 nouveaux militants intègrent le PDCI. Ce ne sont pas les cadres qu'il faut voir mais les militants de base qui font bloc derrière le président Bédié", souligne Maurice Kakou Guikahue.
Dans le discours qu’il a prononcé, le président du PDCI, Henri Konan Bédié a invité les militants de son parti à rester déterminer sur le terrain et à ne pas surtout baisser les bras face aux mouvements illégaux qui cherchent à affaiblir et même à liquider le PDCI.
Pour Josephine Guidy Wandja, cadre du PDCI, "nous allons investir le terrain car 2020 est un rendez-vous très important pour le PDCI. Il y a eu beaucoup d'intoxications ces derniers temps et il faut aller rétablir la vérité."
Boa Edjampan Tiémélé, un autre cadre du PDCI, croit en la victoire en 2020 : "la relève est assurée avec tous ces jeunes qui ont été promus. Nous allons gagner les batailles futures. Ceux qui sont partis vont le regretter, ils peuvent toujours revenir."
Pour reconquérir le pouvoir, le PDCI a mis en place une plateforme avec vingt-trois autres partis politiques de l’opposition. Premier défi de cette plateforme, obtenir la réforme de la Commission électorale indépendante.