Le Pentagone bombarde une mosquée en visant Al-Qaïda en Syrie

Un site d'al-Qaida à al-Jinah, en Syrie, après un bombardement, le 16 mars 2017. (Photo courtesy du Département de défense)

Les militaires américains sont en train de vérifier si un bombardement visant Al-Qaïda près d'une mosquée jeudi en Syrie a pu faire des victimes civiles, a indiqué le Pentagone lundi.

Les Etats-Unis ont bombardé jeudi soir un bâtiment qui selon eux accueillait une réunion de chefs d'Al-Qaïda, dans le village d'al-Jineh, dans l'ouest de la province septentrionale d'Alep.

Mais selon des sources locales, les Américains ont en fait bombardé une mosquée, tuant des civils.

Lundi, le Pentagone a continué de démentir avoir frappé une mosquée, mais a admis qu'il n'était pas impossible qu'il y ait eu des victimes civiles dans ce bombardement.

Après avoir examiné pendant le week-end des informations publiques et classifiées, le commandement des forces américaines au Moyen-Orient (Centcom) a lancé une procédure "d'évaluation de la crédibilité" d'informations sur des victimes civiles, a indiqué le porte-parole du Pentagone Jeff Davis.

Si ces informations sont jugées crédibles, le Centcom lancera une enquête formelle.

Selon le correspondant de l'AFP sur place, il y a deux mosquées proches l'une de l'autre, et toutes deux portent le même nom.

La nouvelle mosquée a été complètement détruite par le bombardement américain, et l'ancienne endommagée.

Le porte-parole du Pentagone a indiqué qu'il "ne savait pas" si le bâtiment détruit pouvait avoir fait partie du même complexe que la mosquée voisine.

"Mais nous avons pris soin d'éviter la mosquée principale, qui a été surveillée attentivement avant la frappe" pour éviter de faire des victimes civiles, a déclaré Jeff Davis.

"Nous sommes confiants dans le fait que nous avons frappé une réunion importante de chefs d'Al-Qaïda", a-t-il encore souligné.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG basée à Londres qui dispose d'un large réseau de sources dans la Syrie en guerre, 49 personnes ont été tuées, pour la plupart des civils.

Avec AFP