Le porte-parole du gouvernement tunisien souhaite le retour de Ben Ali au pays

Zine El Abidine Ben Ali

Zine El Abidine Ben Ali avait été chassé du pouvoir en 2011 à la suite d'un soulèvement populaire puis avait fui en à l'exil.

Alors qu'il évoque le nom de l'ancien président, dans le cadre d'un entretien accordé lundi à la radio privée IFM, Khaled Chouket, s'exclame: "Ben Ali, que Dieu mette fin à son accablement (...). Que Dieu mette fin à son exil. Moi je ne veux pas qu'il reste en Arabie Saoudite".

"Moi je ne respecte pas une nation qui exile ses dirigeants et ses chefs politiques. Moi j'appelle à ce qu'on lui permette de retourner à sa terre", ajoute le porte-parole du gouvernement, selon un extrait de cet entretien publié sur le site internet de la radio.

Devant l'incrédulité de son interlocuteur, Khaled Chouket poursuit en expliquant que "les Tunisiens ne peuvent aller de l'avant qu'avec la réconciliation, la tolérance et la générosité".

"Nous avons fait vivre tous nos présidents dans le désarroi, nous n'avons reconnu aucun d'eux", ajoute ce membre de Nidaa Tounes, parti sorti vainqueur des législatives de 2014.

Ces propos de M. Chouket, qui est aussi ministre chargé des Relations avec le Parlement, ont été très commentés mardi sur les réseaux sociaux, des internautes exprimant leur vive désapprobation.

Après 23 ans de règne sans partage, Zine el Abidine Ben Ali avait été contraint de fuir le 14 janvier 2011 à Jeddah (Arabie saoudite), au terme d'un mois de manifestations réprimées dans le sang.

Condamné à la prison à vie dans son pays, il vit toujours en toute discrétion à Jeddah, sur les rives de la mer Rouge.

Face aux difficultés actuelles de la Tunisie, aussi bien économiques que sécuritaires, une nostalgie de l'ère Ben Ali s'est répandue dans une frange de la société mais l'ex-dictateur reste largement discrédité dans l'opinion.

Avec AFP