"Le ministre des Affaires étrangères Omar Qamareddine a révoqué Haider Badawi de ses fonctions de porte-parole du ministère et de directeur du département des médias", indique le communiqué du ministère publié par l’agence officielle Suna.
Les propos de M. Badawi ont créé la surprise, puis la confusion, quand il a implicitement admis à l'AFP des contacts directs entre le Soudan et Israël et jugé "courageuse" la décision des Emirats arabes unis, annoncée le 13 août, d'établir des relations avec l'Etat hébreu.
Lire aussi : L'accord Emirats-Israël salué à l'étranger, les Palestiniens crient à la trahisonSur la chaîne de télévision Sky News Arabia, il a estimé qu'il n'y avait "pas de raison pour la poursuite de l'hostilité entre le Soudan et Israël".
Quelques heures plus tard, M. Qamareddine a affirmé dans un communiqué que "la question des relations avec les Israéliens n'a jamais été discutée par le gouvernement soudanais".
"Les déclarations du porte-parole Haider Badawi nous ont étonnés car il n'a jamais été mandaté pour parler de cette question", a-t-il ajouté.
Lire aussi : Environ 3000 Soudanais marchent à Khartoum pour exiger les réformes promises il y a un anEntre temps, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'était félicité des propos de M. Badawi: "Israël, le Soudan et toute la région vont bénéficier de l'accord de paix et vont construire ensemble un avenir meilleur pour tous les peuples de la région".
Israël et le Soudan n'entretiennent pas de relations. La Ligue des Etats arabes a historiquement fait du règlement du conflit israélo-palestinien la condition d'une normalisation avec l'Etat hébreu.
L'Egypte et la Jordanie ont été les premiers pays arabes à signer un traité de paix avec Israël, respectivement en 1979 et en 1994.
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