Suite aux manifestations relatives à la réhabilitation de la route Kati-Djidieni, le Premier ministre malien, Boubou Cissé, a effectué une visite de 5 jours à Kayes, la première région administrative du pays.
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Il a rencontré les populations locales, qui lui ont présenté leurs préoccupations.
Pour Abdoulaye Coulibaly, porte-parole du collectif des manifestants du 23 août 2019, "la mise en état de fonctionnalité la route nationale RN1, route très délabrée causant des accidents récurrents entrainant des pertes en vie humaine," est essentielle.
Dans toutes les localités visitées, les populations ont insisté sur la reprise du trafic ferroviaire, qui pourra booster l'économie locale, comme l'explique Mamadou Coulibaly, président des forces vives de Kayes.
"Le chemin de fer du Mali, après le départ des colonisateurs, faisait la fierté de tous les Maliens, jusqu'à la privatisation", se rappelle-t-il. "Le calvaire des localités riveraines des rails n'a fait que grandir avec l'arrêt du trafic ferroviaire", a-t-il souligné.
Les femmes de la région de Kayes connaissent les mêmes difficultés que les hommes, comme l'a expliqué Fatoumata Nimaga de Nioro.
"Les femmes de Nioro disposent d'un centre multifonctionnel mais non équipé, depuis mars 2017, qui manque de tout", dit-elle en lançant un appel au Premier ministre.
Certains responsables de la société civile se disent rassurés par les réponses données par le Premier ministre Boubou Cissé.
"Si le chantier du centre de référence de santé est relancé, avec la route qui a déjà eu un financement, c'est déjà une satisfaction pour nous", confie Bouna Bathily président de la société civile de Nioro, à VOA Afrique. "Parce qu'il est jeune engagé et républicain, depuis six ans nous n'avons pas reçu une telle délégation à Nioro. S'il a accepté faire ce trajet venir nous voir, c'est qu'il a à cœur de résoudre le problème".
Le Premier ministre malien a pris la route dégradée Kati-Djidien, qui selon lui, "est plus que dure, elle est simplement inhumaine" et il a promis de lancer un "entretien lourd de six mois sur les 160 kilomètres de Kati-Djidieni".
"Les populations ont parlé d'autres préoccupations liées à l'éducation, à la santé, au problème d'énergie, donc de retour à Bamako, nous allons voir avec les départements concernés pour prendre les dispositions nécessaires et répondre à ces besoins", a déclaté Boubou Cissé.
Selon le Premier ministre, les travaux de la route Kati-Djidieni - objet de la contestation des jeunes de Kayes et Kati - débuteront cette semaine.