Le président du Panama dit vouloir mener les efforts internationaux pour la transparence

Le président du Panama Juan Carlos Varela

Juan Carlos Varela a assuré à Tokyo que son pays entendait être à la pointe d'un mouvement global en faveur d'une meilleure transparence financière à la suite du scandale des "Panama Papers".

Panama tente de combattre son image de "paradis fiscal" après la publication ces dernières semaines de documents issus du cabinet d'avocats panaméen Mossack Fonseca, faisant de ce pays l'un des placements offshore favoris de milliardaires, dirigeants ou sportifs de hauts niveaux soupçonnés de fraude fiscale, voire de blanchiment.

"Notre objectif est de coopérer activement et d'être à la tête des efforts de la communauté internationale contre ce problème global", a déclaré Varela lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre japonais Shinzo Abe.

Varela, arrivé au Japon dimanche, a ajouté que le Panama était d'accord pour "avancer les discussions avec le gouvernement nippon sur un système de taxation bilatéral" dans le cadre des règles de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

Mardi, il avait assuré que le Panama voulait participer à l'initiative de l'OCDE pour le partage des informations fiscales, dans un entretien à l'agence de presse japonaise Jiji Press. Il avait également annoncé la mise ne place d'une commission de haut niveau, dans les six mois, pour aider le Panama à développer un système financier plus transparent, à laquelle pourrait participer le Prix Nobel d'économie Joseph Stiglitz.

Les révélations d'évasion fiscale de grande ampleur dans le cadre des "Panama Papers" ont provoqué une onde de choc mondiale et conduit plusieurs pays à ouvrir des enquêtes afin d'identifier les fraudeurs présumés et les faits qui leur sont reprochés.

Depuis, deux responsables politiques européens ont été contraints à la démission : le ministre espagnol de l'Industrie, Jose Manuel Soria, après avoir passé une semaine à nier catégoriquement tout lien avec des paradis fiscaux, et le Premier ministre islandais Sigmundur David Gunnlaugsson, sous la pression de la rue outrée par les révélations sur ses placements dans ces pays accueillant des sociétés offshore.

Avec AFP