Mercredi, pro-Tshisekedi et pro-Kabila ont signé un accord en vue de la formation d'une "coalition gouvernementale" dirigée par le Front commun pour le Congo (FCC), la famille politique de l'ancien président Kabila qui "détient de manière documentée la majorité absolue à l'Assemblée nationale", selon un communiqué conjoint.
"Malgré la signature des accords entre votre plate-forme politique Cap pour le Changement (CACH) et celle de l’ancien président, Front Commun pour le Congo (FCC), il n’est pas (trop) tard pour vous (...) ressaisir", écrit le médecin dans son message.
"Vous devez éviter de trahir l’aspiration du peuple congolais au changement réel et profond", poursuit le célèbre gynécologue congolais surnommé "L'homme qui répare les femmes".
Lire aussi : "Je suis Mukwege, tu es Mukwege, nous sommes Mukwege!", chante BukavuIl exhorte le président Tshisekedi à mettre en place une cohabitation politique lui permettant "d’assumer pleinement les prérogatives des fonctions de président de la République (...) sans contrainte de ceux qui ont géré hier de façon médiocre". Le prix Nobel fait allusion à la gestion de l'ancien président Kabila et ses partisans.
"En ce qui concerne les droits des femmes, comme ceux de l’ensemble de la population congolaise, nous vous demandons de les respecter et de faire respecter la Constitution", insiste le Dr Mukwege, l'une des voix critiques de l'ancien régime, dans ce message diffusé au lendemain de la célébration de la journée internationale de la femme.
Les partisans de Félix Tshisekedi, proclamé vainqueur de la présidentielle de décembre, n'ont pu gagner qu'une cinquantaine de sièges à l'Assemblée nationale alors que ceux de l'ancien président Kabila revendiquent au moins "330 députés nationaux" sur 485 élus.
Lire aussi : Denis Mukwege, l'homme qui répare les femmesLe Dr Denis Mukwege avait reçu en décembre le prix Nobel de la paix conjointement avec la jeune Irakienne de 25 ans Yazidie Nadia Murad "pour leurs efforts en vue de mettre fin à l'emploi des violences sexuelles en tant qu'arme de guerre".
Le président Tshisekedi s'est engagé vendredi à lutter contre le mariage précoce des jeunes filles lors de la célébration de la journée internationale de la femme.