Il indique dans un courrier adressé à M. Corneille Nangaa, le président de la Céni, avoir diligenté une mission de hauts magistrats pour enquêter sur la situation.
"Je vous demande de reporter les dates des tenues desdites élections pour me permettre d’avoir des éléments probants… La tenue de ces élections dans ces conditions ouvrirait grandement la voie à des contestations et violences meurtrières", écrit-il à M. Nangaa.
M. Kabange indique qu’à la suite des allégations de corruption entourant les élections des Sénateurs et des gouverneurs de provinces, il a d’abord instruit le Commissaire général adjoint de la police nationale congolaise en charge de la police judiciaire de mener des investigations urgentes.
Lire aussi : Fayulu à Bruxelles : "le peuple d’abord! c’est respecter sa volonté"Il a aussi saisi le procureur général près de la Cour d’appel de Matadi dans la province du Kongo-central à la suite de la dénonciation d’un candidat.
"Malheureusement, toutes ces mesures n’ont pas su dissuader les acteurs impliqués dans ces manouvres négatives. Bien au contraire, les rumeurs de plus en plus persistantes font état jusqu’à cet instant de corruption intense des électeurs par les candidats auxdites élections", précise le procureur général de la RDC.
Les élections sénatoriales devaient se tenir le 14 mars 2019 et celles des gouverneurs et vice-gouverneurs de provinces, le 26 mars.
Ces élections auront lieu un peu plus tard pour les villes de Yumbi, Beni et Butembo en raison des troubles interethniques et de l'épidémie d'Ebola.