L'actuelle Constitution passe pour un facteur primordial des crises auxquelles ce petit pays d'Afrique de l'Ouest est abonné, dont la dernière en date est toujours en cours depuis le second tour de la présidentielle le 29 décembre.
La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), médiatrice dans ces crises chroniques, avait insisté sur la nécessité d'une réforme constitutionnelle dans le communiqué où elle annonçait fin avril reconnaître M. Embalo comme président. Cette reconnaissance intervenait après des mois d'impasse due à la contestation persistante des résultats par son adversaire, Domingos Simoes Pereira.
La Cédéao avait pressé M. Embalo "d'engager immédiatement la réforme relative à une nouvelle Constitution qui sera soumise à un référendum dans six mois".
Lire aussi : La police bissau-guinéenne empêche une conférence de presse du parti historique PAIGCM. Embalo a annoncé par décret lundi l'instauration d'une commission qui aura 90 jours pour présenter ses propositions.
La communauté internationale a souvent appelé, à l'occasion de la révision de la Constitution bissau-guinéenne, à une clarification des rôles respectifs du chef de l'Etat et du Premier ministre, dans ce régime hybride, atypique en Afrique de l'Ouest, où le présidentialisme est la norme.
L'ancienne colonie portugaise a connu depuis son indépendance en 1974 une multitude de coups d'Etat et de tentatives de coups de force et une succession de gouvernements.