Le président Bouteflika limoge le puissant chef de la police en Algérie

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika lors d'une cérémonie de commémoration à Alger, le 8 mai 2012.

Abdelaziz Bouteflika a limogé mardi le patron de la police algérienne, le général Abdelghani Hamel, a annoncé la présidence, sans fournir les raisons de cette mesure visant un homme considéré comme un potentiel successeur du président algérien.

Le président Bouteflika a "signé ce jour deux décrets, le premier mettant fin aux fonctions de M. Abdelghani Hamel en tant que directeur général de la Sûreté nationale (DGSN) et le second portant sur la nomination de M. Mustapha El-Habiri à la tête de la DGSN", indique la présidence dans un communiqué cité par l'agence de presse APS.

Cette décision inattendue intervient sur fond d'un scandale de trafic de cocaïne qui a éclaboussé de nombreux fonctionnaires dont des magistrats. Des journaux ont fait état de l'implication du "chauffeur personnel" de M. Hamel dans cette affaire.

La DGSN a démenti cette information précisant, dans un communiqué, que la personne mise en cause est "un chauffeur du parc automobile de la direction et non pas le chauffeur personnel du directeur général de la sûreté nationale".

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La police a gagné en influence depuis la nomination à sa tête en 2010 du général Hamel, considéré par des analystes comme un potentiel successeur de M. Bouteflika, au pouvoir depuis 1999.

Né en 1955 à Sabra, près de la frontière marocaine, cet ingénieur en informatique s'est engagé dans la gendarmerie à la fin de ses études. Il a occupé plusieurs fonctions avant de devenir patron de la garde républicaine en 2008 avec le grade de général.

En 2010, il a quitté l'armée et a été nommé à la tête de la DGSN, en remplacement d'Ali Tounsi, tué par un des collaborateurs.

Avec AFP