Le président centrafricain veut accélérer le désarmement des milices

Le président Faustin Archange Touadera à Bangui, 30 mars 2018. (VOA/Freeman Sipila)

Le président de la République centrafricaine, Faustin-Archange Touadera, a affirmé lundi à l'ONU avoir demandé à son gouvernement d'"accélérer" la mise en oeuvre d'un programme de désarmement, démobilisation et réintégration des membres des milices qui sévissent dans son pays.

"J'ai instruit mon gouvernement de s'atteler à la réduction de la nuisance et de la menace des groupes armés en République centrafricaine, en accélérant la mise en oeuvre du programme de désarmement, de démobilisation, de réintégration et de rapatriement", a-t-il déclaré lors d'une réunion consacrée au processus de paix dans son pays.

Dans le même temps, il s'agit de procéder "aux réformes nécessaires du secteur de la sécurité pour la reconstitution des forces de défense nationale et de sécurité intérieure", a-t-il ajouté.

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Ses déclarations surviennent alors que le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), l'un des principaux groupes armés dans le pays, issu de l'ex-rébellion musulmane Séléka, vient de menacer de marcher sur Bangui. Le FPRC affirme vouloir agir à la suite d'une opération des Casques bleus de la Mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca) contre les milices contrôlant le PK5, un quartier musulman de Bangui poumon économique de la capitale.

En défendant son bilan, Faustin-Archange Touadera a précisé qu'il privilégiait dans son approche "le dialogue". "Car ma stratégie a toujours été claire: celle de la main tendue à tous ceux qui étaient prêts à la prendre et celle de l'écoute et du dialogue pour que les conflits du passé restent derrière nous, avec leurs souffrances, leurs blessures et la violence qu'ils ont engendré".

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Le président centrafricain a souligné que "la consolidation de la paix (...) ne peut se concrétiser que par le rétablissement de la sécurité sur l'ensemble du territoire, la lutte contre l'impunité, le rétablissement de l'autorité de l'Etat sur tout le territoire".

Parmi les orateurs, le représentant diplomatique de la France, ex-puissance coloniale, Antoine Michon, a jugé qu'il était "impératif que les groupes armés déposent les armes".

Président du groupe des Nations unies à l'origine de la réunion lundi, l'ambassadeur marocain Omar Hilale, a assuré la Centrafrique du "soutien" de l'ONU, et indiqué qu'il se rendrait prochainement à Bangui.

Les autorités de Centrafrique n'ont de contrôle que sur une maigre partie du territoire national. Dans les provinces, plusieurs groupes armés s'affrontent pour le contrôle du diamant, de l'or et du bétail dans ce pays qui est un des plus pauvres du monde.

Avec AFP