Le président demande des explications à la Haute cour à Madagascar

Le président malgache Hery Rajaonarimampianina, le 27 mars 2017.

Le président malgache Hery Rajaonarimampianina a déposé mercredi une requête auprès de la Haute Cour constitutionnelle (HCC) pour obtenir des éclaircissements sur sa récente décision qui lui intime de nommer un gouvernement de coalition.

La plus haute instance judiciaire du pays a créé la surprise la semaine dernière en ordonnant la nomination d'un nouveau Premier ministre pour tenter de sortir de la crise qui oppose depuis plus d'un mois le chef de l'Etat à l'opposition.

Dans son arrêt, elle écrit que le nouveau gouvernement devra refléter les résultats des élections législatives de 2013.

Loin d'avoir apaisé les esprits, cette injonction a suscité une nouvelle polémique entre le régime et ses adversaires, qui revendiquent tous les deux la majorité d'un Parlement où de nombreux élus ont changé de camp.

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La Haute Cour a en outre créé la confusion en imposant au chef de l'Etat de nommer un nouveau chef du gouvernement "dans un délai de sept jours", qui arrive à échéance ce vendredi, et dans le même temps laissé dix jours aux deux camps pour trouver un accord amiable de sortie de crise.

Le président Rajaonarimampianina a donc saisi mercredi la HCC pour une explication de texte.

"Il y a trop d'interprétations (...) dans la décision de la Haute Cour constitutionnelle qui peuvent nourrir une autre crise, d'où cette demande de clarification", a indiqué à la presse l'avocate de la présidence, Tantely Rakotonirina.

De son côté, la présidence a expliqué avoir demandé à la Haute Cour de préciser sa pensée "sur les pouvoirs du président de la République, ainsi que sur les délais d'exécution de (sa) décision".

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Partie du rejet par l'opposition des nouvelles lois électorales, la crise actuelle a dégénéré en vaste fronde contre le chef de l'Etat, dont les manifestants exigent la démission.

La Haute Cour a également donné la semaine dernière un coup d'accélérateur au calendrier électoral en requérant l'organisation des prochains scrutins présidentiel et législatifs dès la "saison sèche", entre mai et septembre.

Les deux tours de ces élections étaient jusque-là programmés en novembre et décembre.

Avec AFP