"Dans la Constitution polonaise, il devrait être dit explicitement qu'il est interdit d'adopter à toute personne se trouvant dans une relation homosexuelle", a-t-il déclaré lors d'un meeting électoral à Szczawno-Zdroj (sud).
"Pour assurer la sécurité d'un enfant et une éducation correcte, et afin que l'Etat polonais sauvegarde les droits des enfants (...), je crois qu'une telle disposition devrait exister", a-t-il ajouté.
Lire aussi : Manifestation contre l'interdiction de l'avortement en PologneM. Duda, membre du parti au pouvoir Droit et Justice (PiS, conservateur et nationaliste), a annoncé qu'il signerait dès lundi un projet présidentiel d'amendement à la Constitution et qu'il le présenterait au parlement.
Le président, qui est arrivé dimanche dernier en tête du premier tour de l'élection présidentielle, affrontera le candidat libéral, le maire de Varsovie Rafal Trzaskowski, lors du second tour le 12 juillet.
Pendant la campagne, M. Duda n'a cessé d'attiser la controverse en appuyant les attaques du PiS contre les droits des homosexuels et les valeurs occidentales. Il a comparé "l'idéologie LGBT" à une nouvelle forme de communisme.
Lire aussi : Le Sénat gabonais vote à son tour la dépénalisation de l'homosexualitéM. Trzaskowski, lui, défend les droits des homosexuels et s'est dit ouvert à l'idée de partenariats civils de même sexe, même s'il a déclaré samedi à des journaliste qu'il était également "contre des adoptions par des couples homosexuels". "Je crois que c'est la position de la plupart des partis politiques (...). Sur ce sujet en particulier, je suis d'accord avec le président", a-t-il ajouté.
Seulement 9% des Polonais sont favorables au droit d'adopter pour les couples homosexuels, selon un sondage de 2019 réalisé par l'institut CBOS. 29% sont favorables au mariage homosexuel.
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