La nouvelle équipe, dévoilée jeudi soir par la présidence dans un communiqué, compte comme la précédente douze ministres et trois secrétaires d'Etat, dont deux femmes.
Très contestés, Mohamed Daoudou dit "Kiki" et Mohamed Houssein Djamalilail y conservent leurs portefeuilles respectifs à l'Intérieur et à la Justice. M. Daoudou perd toutefois la fonction de porte-parole du gouvernement, confiée au nouveau ministre de l'Economie Houmed Msaidié Ahmed.
Chef de l'Etat de 1999 à 2006, réélu en 2016, l'ex-colonel putschiste Azali Assoumani a été déclaré vainqueur du premier tour de la présidentielle du 24 mars avec 59,09% des voix.
Lire aussi : Comores: grâce présidentielle pour 17 opposantsL'opposition, qui compare son régime à une "dictature", a refusé de reconnaître les résultats en dénonçant, ainsi que la plupart des observateurs, des fraudes caractérisées.
Dans un souci affiché d'apaisement, M. Azali a gracié le mois dernier 17 opposants politiques emprisonnés pour des tentatives présumées de déstabilisation du gouvernement. Mais ses offres de dialogue avec l'opposition ont été rejetées.
"Ce gouvernement ressemble comme deux gouttes d'eau au précédent (...) c'est un non-événement", a réagi vendredi le président de l'Union de l'opposition, Mohamed Ali Soilihi.
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"C'est toujours le noyau dur d'Azali qui gouverne", a noté auprès de l'AFP un fonctionnaire ayant requis l'anonymat.
"Ce n'est certes pas un gouvernement d'ouverture comme l'aurait souhaité le président, mais c'est parce que l'opposition n'a pas répondu à sa main tendue", a regretté de son côté le secrétaire général de la Convention pour le renouveau des Comores (parti présidentiel), Yahaya Mohamed Elliasse.
Le président réélu a promis de faire du petit archipel de l'océan Indien, un des Etats les plus pauvres de la planète, un pays émergent d'ici 2030.