Le président somalien renonce à sa nationalité américaine

Le président somalien Mohamed Abdullahi Mohamed à la cérémonie d’investiture de Cyril Ramaphosa au stade Loftus Versfeld de Pretoria, en Afrique du Sud, samedi le 25 mai 2019.

Le président somalien Mohamed Abdullahi Mohamed dit "Farmajo", qui possédait les nationalités somalienne et américaine, a renoncé à cette dernière, a annoncé jeudi la présidence, sans pour autant fournir d'explication.

"La Constitution provisoire somalienne autorise les citoyens somaliens à détenir deux passeports. Cependant, le président a volontairement débuté le processus de renoncement à sa deuxième citoyenneté après son élection comme président", a indiqué la présidence somalienne dans un communiqué.

"Ce processus s'est achevé aujourd'hui", a ajouté la même source. "Nous vous informons officiellement que le président a renoncé à sa deuxième citoyenneté, celle des États-unis. La tâche a été longue et a impliqué des experts juridiques des départements naturalisation américain et somalien".

Elu président en février 2017, cet ancien Premier ministre possédait la nationalité américaine après avoir résidé durant de longues années aux États-unis, où sa famille habite toujours.

Mohamed Abdullahi Mohamed a travaillé comme diplomate à Washington pour la Somalie à la fin des années 80, avant de demander l'asile aux États-unis.

Ce père de quatre enfants, dont le surnom "Farmajo" vient de l'Italien "formaggio" (fromage), avait quitté son emploi dans l'administration aux États-Unis, où il travaillait pour le département des Transports de la ville de Buffalo, pour devenir en 2010 Premier ministre, poste qu'il n'occupera que huit mois.

De nombreux somaliens possèdent une double nationalité, notamment obtenue après avoir fui la guerre, la sécheresse ou la famine, fléaux qui font rage dans ce pays plongé dans le chaos depuis la chute de l'autocrate Siad Barre en 1991.